Vers la fin des prêts immobiliers préférentiels pour les députés
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Un amendement a été déposé par un député centriste portant sur les prêts immobiliers préférentiels dont les députés bénéficient jusqu'à ce jour. De tels privilèges ne passent plus en temps de crise d'après l'homme politique.
Abolition des prêts bonifiés
À l'heure où les inégalités sociales s'installent en France, avec la crise économique l'accession aux prêts immobiliers des élus est remise en question. Pour beaucoup, les Français ne sont pas tous logés à la même enseigne. Charles de Courson, un débuté attire l'attention sur les privilèges des députés en ce qui concerne les prêts immobiliers. Un amendement a alors été déposé par cet homme politique qui revendique une équité des avantages pour les élus comme pour les simples citoyens. En effet, si députés et fonctionnaires du sénat bénéficiaient de ces prêts immobiliers bonifiés, depuis 2007 ces prêts ont été retirés aux sénateurs. Les députés quant à eux ont été épargnés du simple fait que ces crédits bonifiés se sont transformés en avance sur salaire.
Un enjeu économique pour la France
La validation ou non de l'amendement en ce qui concerne les crédits immobiliers sera rendu au mois de juin prochain par la Cour des comptes. Cet amendement de taille rejoint la politique du président Hollande concernant le projet de resserrement du fonctionnement des fonctionnaires d'État. Alors que la dette publique de la France s'élève à 1 890 milliards d'euros, si le projet de loi est adopté, le gouvernement réalisera une économie d'environ 32 millions d'euros sur une année. Une telle somme pourra être consacrée à des situations plus complexes comme celle du logement. L'idée de la réforme ne se résume pas à une solution économique pour les Français, mais elle revendique également l'équité entre citoyens.
Prêts immobiliers à taux bonifiés
Alors que les sénateurs se sont vus retirer les prêts immobiliers à taux bonifiés dont ils bénéficiaient pour l'acquisition d'un logement à Paris ou une permanence électorale en Province voilà six ans, pour les députés, ce prêt immobilier avantageux s'est transformé en avance sur salaire. Les élus qui désirent acquérir un terrain ou une maison peuvent effectivement bénéficier d'une avance sur salaire de près de 90 000 euros. Exemptés d'intérêt, le remboursement de ces crédits se fait sur dix ans. Du mois de juin 2012 à janvier 2013, c'est plus d'une dizaine de prêts bonifiés qui ont été accordés en moins de six mois. En temps de crise, un tel privilège est difficilement justifiable si l'on se réfère au salaire brut mensuel moyen de 7 700 euros pour les 1 250 députés français.
Sans titre
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