Internet et la pollution cachée
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Lorsque vous envoyez un mail tout simple, sans
pièce jointe, vous consommez environ 5 watts-heure, soit la consommation d'une ampoule durant 10 minutes. Avec une pièce jointe, votre mail consommera jusqu'à 24 watts-heure.
Cela est infime, direz vous, mais si l'on considère que 10 milliards de mails sont échangés toutes les heures à travers le monde, la facture énergétique devient alors démesurée : on parle alors de 50 gigawatts-heure (50 milliards de watts-heure), soit l'équivalent de l'électricité produite par 15 centrales nucléaires pendant une heure ou par 4000 tonnes de pétrole.
Et nous ne parlons que des mails échangés. Si l'on ajoute la consultation des sites et le stockage de données (cloud), la consommation devient alors pharaonique.
Pourquoi une telle consommation ?
Qu'il s'agisse de nos mails, de nos données numériques ou des nombreux sites que nous visitons chaque jour, cette masse d'informations virtuelles est stockée dans des "data-centers", véritables coffres-forts emplis de disques durs tournant à plein régime.
Or non seulement ces disques sont gourmands mais, étant donné qu'ils n'aiment pas la chaleur qu'ils produisent eux-mêmes, il est nécessaire de les refroidir en permanence, d'où une surconsommation d'énergie.
(Le data-center de Google, pour ne citer que celui-là, consomme autant d'électricité que la ville de Bordeaux).
Aux Etats-Unis, où la production des centrales nucléaires ne suffit pas, il a été nécessaire de recourir au charbon ! De là à dire que nos mails sont propulsés au charbon il n'y a qu'un pas…
Que
pouvons nous faire ?
A
notre niveau, hormis nous passer d'internet, il n'y
a rien que nous puissions faire. Ou plutôt si : une
petite chose qui, si elle n'est qu'une goutte d'eau
dans l'océan virtuel peut avoir un impact si elle est
multipliée par des millions d'utilisateurs : nettoyer
nos messageries
de ces centaines de mails qui y dorment en toute inutilité.
Libérer de l'espace soulagera les data-centers.
Néanmoins, je pense que ce reportage n'est pas tout à fait objectif, car il ne met pas en balance l'économie réalisée par l'utilisation internet. Si l'on devait revenir au bon vieux courrier postal, à la documentation imprimée, aux listings, aux photos argentiques, aux brochures papier, et aux frais d'envoi de toute cette masse, la facture énergétique serait certainement bien plus importante.
G
Denamps
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