Une solution alternative aux prêts bancaires traditionnels
Le micro-crédit ou mini-prêt est une forme de prêt de plus en plus courante dans le domaine financier. Il s’agit du pilier principal de la microfinance qui touche aujourd’hui près de 200 millions de clients à travers le globe. Le micro-crédit est concrètement un prêt de faible montant, remboursable sur une courte durée et destiné aux personnes exclues du système bancaire classique. Il s’inscrit dans une logique sociale permettant à ses bénéficiaires la réinsertion professionnelle ainsi que la lutte contre le surendettement et les fins de mois ardues. Pratique très courante dans les pays en voie de développement, ce produit financier prend petit à petit de l’ampleur dans les pays occidentaux depuis la dernière crise financière majeure.
Les origines du micro-crédit.
Le concept de mini prêt existe depuis bien longtemps, et certaines banques s’y sont déjà essayées durant le siècle précédent. Cependant, on doit la forme contemporaine du micro-crédit au Bangladais Muhammad Yunus, professeur d’économie. Après un exercice donné à ses élèves, le professeur apprend que 42 artisanes des villages voisins n’ont besoin que de 27 dollars au total pour acheter la matière première nécessaire et ainsi mener à bien leurs activités. Il décide alors de leur prêter cette somme de sa propre poche et sans intérêts, les sortant par la même occasion d’un endettement cumulé envers leurs fournisseurs. C’est suite à cette expérience que Muhammad Yunus crée la Grameen Bank en 1976 dans le but d’accorder des micro-crédits aux plus défavorisés, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 2006.
Le micro-crédit est d’abord créé pour favoriser les activités économiques locales et ainsi améliorer le quotidien des petits producteurs et artisans tant sur un plan social qu’économique. Cependant, son expansion vers les pays occidentaux élargit son champ d’action et sa cible. En effet, dans des pays comme la France, le micro-crédit n’est pas seulement destiné aux personnes impécunieuses. Il se positionne aussi comme un produit financier de consommation pour se doter rapidement de liquidités et faire face aux imprévus qui peuvent entraver la vie quotidienne
Les différents acteurs du micro-crédit.
Ce type de crédit est attribué par des institutions de microfinance (IMF). Ces institutions peuvent être aussi bien des organisations non gouvernementales, des coopératives, des organismes publics, ou des institutions privées. L’institution privée pionnière sur le vieux continent est Cashper, première et seule société de micro-crédits à disposer d’une licence bancaire européenne. Ce système de financement n’aurait cependant pu se développer sans d’autres intervenants tout aussi importants que les organismes et les institutions. En effet, sans le rôle des bailleurs de fonds, on imagine mal l’essor de la microfinance tel qu’on la connaît aujourd’hui. Ils permettent de financer les nouveaux arrivants dans le secteur. L’état aussi tient un rôle clé en régulant l’activité des IMF et en subventionnant les organismes publics. Enfin, les particuliers sont depuis quelques années des financeurs potentiels grâce notamment aux plateformes en ligne de crowdfunding comme Ulule, numéro un en Europe.
Comment ça marche?
Le micro-crédit reste un crédit, il n’est donc pas attribué à tout va et sans le moindre contrôle. Il s’agit effectivement d’un crédit facile et peu regardant comparé aux crédits classiques, mais est sujet néanmoins à des règles gouvernementales strictes.
En France, le prêt ne dépasse pas les 1000 euros pour une entité micro financière. De plus, dès qu’un micro prêt dépasse le montant de 200 euros, la législation impose une liaison contractuelle entre le demandeur et le prêteur. De ce fait, il est indispensable de vérifier sa capacité de remboursement avant de réaliser une demande.
En outre ces exigences, il existe des conditions sine qua non pour contracter un micro-crédit. Le demandeur doit être âgé d’au moins 21 ans, habiter en France et justifier de son identité ainsi que de ses revenus mensuels. D’autres conditions doivent être remplies dans le cas d’une demande de prêt envers une organisation non gouvernementale, une coopérative ou un organisme public, en plus de celles citées précédemment.
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