Le crédit n'est qu'une émission temporaire de fausse monnaie
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L'insuffisance de la masse monétaire en circulation est la cause fondamentale de la plupart de nos problèmes économiques. Autrement dit, les devises disponibles n'ont pas un volume suffisant pour permettre à l'économie de fonctionner normalement.
Et la meilleure preuve de l'insuffisance monétaire est la demande quotidienne qui est faite aux banques de créer provisoirement de l'argent pour combler cette insuffisance.
Car il faut bien savoir que, lorsqu'une banque prête des fonds, elle ne les a pas transférés d'un compte créditeur vers un compte débiteur. Ou, en d'autre termes, elle n'a pas été se servir dans la réserve d'un épargnant pour les verser sur le compte d'un emprunteur. Le crédit serait bien trop limité.
En réalité le système bancaire a la possibilité de fabriquer des devises ex-nihilo d'un simple trait de plume (ou d'un simple clic si l'on se veut plus actuel). L'argent provisoire ainsi émis se nomme "monnaie temporaire" (ou encore "monnaie scripturale" puisque
issue d'une simple écriture comptable) par opposition à la monnaie fixe dite "permanente"
La seule obligation qui est faite aux banques est de posséder en biens propres environ 8% des crédits qu'elles octroient, ce qui signifie que 92% des capitaux prêtés n'ont donc aucune existence matérielle !
C'est la raison pour laquelle l'économiste Maurice Allais
assimilait les banques à de faux-monnayeurs :
"Dans son essence, la création de monnaie actuelle ex-nihilo par le système bancaire est identique à la création de monnaie par les faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents"  (Maurice Allais prix Nobel d'économie 1988)
D'autre part, on estime à 85% le volume de monnaie temporaire émis par rapport au volume de monnaie totale, ce qui est énorme. C'est-à-dire que sur 100 euros circulants, 15 sont réels et 85 sont fictifs ! Une telle proportion démontre bien qu'il y a un problème de liquidités…
Le système du crédit tel qu'il est établi de nos jours est donc un système pernicieux qui permet
de :
1) Enrichir impunément le système bancaire (par le biais des intérêts) en leur faisant fabriquer puis louer l'argent qui fait défaut.
2) Maintenir les nations en état de crise continuelle en les privant des devises dont elles auraient besoin pour développer leur économie.
3) Appauvrir les populations qui sont contraintes de payer un loyer pour obtenir les devises indispensables à leur fonctionnement.
On peut se demander pourquoi les États ne réagissent pas tout simplement en créant davantage de monnaie permanente. La raison en est que, en vertu de l'article 104 du traité de Maastricht, les États n'ont plus le droit de créer de monnaie, seuls le système bancaire et la BCE y sont habilités. En outre, depuis 1976, La quantité de monnaie émise ne correspond plus à la réserve d'or d'un pays, ce qui a laissé la porte ouverte à toutes les aberrations…
Nous sommes donc dans un système d'esclavage, non plus industriel, mais financier.
Si les banques n'avaient plus la possibilité d'émettre leur monnaie provisoire, la loi de l'offre et de la demande jouerait à plein et les prix s'ajusteraient de façon à faire enfin coïncider la masse monétaire avec la capacité économique du pays. La consommation s'en trouverait instantanément relancée, l'emploi serait rétabli et la population n'aurait plus à subir le racket honteux que constitue le versement d'un loyer monétaire.
Alors, qu'attendons-nous ?
G
Denamps
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