Les femmes sont-elles responsables de la crise de l'emploi ?
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Les
femmes ne sont certes pas responsables de la crise de
l'emploi
qui sévit - nos hommes politiques sont suffisamment
incompétents pour s'en charger eux-mêmes – mais on peut
néanmoins estimer que les choix féminins de ces dernières
décennies ne sont pas sans effet sur la récession
que nous vivons.
Pourquoi
?
Il
faut bien comprendre que l'équilibre économique et social
d'un pays repose en grande partie sur le pilier que
constitue la cellule familiale. C'est elle qui
fournit la main d'œuvre, qui consomme et qui dépense,
et son comportement n'est jamais sans répercussion.
Certains
régimes de type totalitaire l'ont bien compris et ont
très vite tenté de casser le rôle prépondérant du noyau
familial au profit de celui de l'Etat, mais on voit
aujourd'hui que ces mesures se sont toujours soldées
par un échec retentissant. La famille fait partie du
tissu de la vie économique et personne n'y changera
jamais rien.
Le
problème est que, lorsqu'un des acteurs de la cellule
familiale décide de ne plus remplir son rôle, c'est
d'abord la famille elle-même qui s'en trouve déséquilibrée
puis, par effet domino, c'est la société tout entière
qui voit ses valeurs remises en question.
Comment
?
Il
y a quelques décennies, la plupart des femmes ne travaillaient
pas, sauf, bien sûr, par pure vocation ou par nécessité.
Même dans les classes moyennes, le salaire de l'homme
suffisait à satisfaire aux besoins du ménage. L'épouse
restait donc à gérer son foyer et à élever ses enfants,
et, même si certains le critiquent, une forme d'équilibre
s'en trouvait atteint.
Or
aujourd'hui la femme rejette son rôle de mère et de
maîtresse de maison et décide d'endosser celui de son
époux. Attention, nous ne sommes pas là pour juger et
dire si la femme a tort ou a raison dans sa démarche,
nous établissons simplement un constat. Nous constatons
qu'un tel rejet est certainement louable sur le plan
intellectuel (égalité des sexes, émancipation, indépendance,
épanouissement personnel, etc), mais que ses conséquences
économiques sont loin d'être négligeables :
D'abord
sur le plan familial : en n'assumant plus ses fonctions,
la femme crée un dysfonctionnement du foyer.
Plus personne pour s'occuper de l'entretien de la maison
ni de l'éducation des enfants. On aura alors recours
à des services externes parfois complexes et onéreux,
sans parler des répercussions négatives sur le couple,
sur l'enfant, sur la santé, sur l'équilibre familial
et au final sur le budget puisque toutes ces contraintes
entraînent forcément de lourdes dépenses supplémentaires.
Ensuite
sur le plan de l'emploi : en concurrençant l'homme,
la femme fait exploser la demande d'emploi de
façon artificielle et imprévue. Or les entreprises ne
sont pas extensibles et il faut bien comprendre que,
à partir du moment où tous les conjoints d'un pays souhaitent
travailler, le nombre de travailleurs s'en trouve inévitablement
multipliée par deux. Or, mis à part les pays émergents,
quel système économique est capable d'absorber un tel
surplus de main d'œuvre ? Et ceci nous est d'autant
plus préjudiciable que nous autres pays industrialisés
sommes dans l'ère de la robotisation et de l'informatisation
à outrance, ce qui signifie, rappelons-le, que nous
avons de moins en moins besoin de main d'œuvre ! (voir
article à ce sujet)
Les
esprits pratiques rétorqueront - à juste titre - que,
si les femmes travaillent c'est qu'elles n'ont pas le
choix et que, face à l'insécurité de l'emploi et à la
baisse du pouvoir d'achat, il est préférable d'être
deux à travailler. C'est aujourd'hui exact, mais il
ne faut pas inverser les rôles et oublier que le travail
des femmes ne date pas d'aujourd'hui. Les femmes se
sont mises à envahir les entreprises il y a plusieurs
décennies, bien avant nos difficultés économiques actuelles.
La précipitation des femmes vers l'emploi étant nettement
antérieure à la saturation du marché du travail, il
est donc logique d'en conclure que c'est peut-être la
femme qui a infléchi le cours des choses et non l'inverse.
La
solution ?
La
solution n'est certes pas d'interdire aux femmes de
travailler, un tel procédé serait sexiste et inégalitaire.
Par contre, si l'on considère que l'entretien d'un foyer
et l'éducation des enfants est AUSSI un travail à
part entière qui mérite salaire, la solution se
situerait plutôt au niveau de l'Etat qui pourrait, par
un système d'incitations financières approprié, intervenir
efficacement pour infléchir la tendance.
On peut dès lors imaginer une durcissement de
l'impôt sur le cumul EXCESSIF des revenus, et en contre partie le développement
du travail à temps partiel et surtout l'attribution d'allocations
spécifiques à toute femme (ou homme, bien sûr !) qui choisirait de rester au
foyer. (Sorte de salaire parental soumis à conditions mais bénéficiant de
points retraites et couverture sociale)
L'Etat
serait donc amené à dépenser plus mais l'économie réalisée
par ailleurs serait telle qu'il serait finalement bénéficiaire
: des allocations supplémentaires mais MOINS DE CHOMAGE,
moins de frais éducatifs, moins de délinquance, moins
de dépenses de santé… et une meilleure qualité de vie
familiale. Tout le monde serait gagnant.
Conclusion
Le
but de cet article n'est pas une critique machiste et
rétrograde de l'émancipation féminine. Elles sont nos
égales, il est souhaitable qu'elles soient fortement
présentes dans le monde du travail et elles ont droit
aussi à l'épanouissement hors des contraintes du foyer.
Mais devant leur choix on peut se poser une question
: combien s'épanouissent vraiment au travail ?
Car
il ne faut pas oublier que bien souvent, la femme qui
travaille cumule des doubles journées : travail extérieur
+ travail familial, détail que beaucoup de défenseurs
de l'émancipation féminine oublient.
En
définitive, l'accès des femmes à une charge professionnelle
doit rester un choix librement consenti, un style de
vie délibéré, et non cet effet de mode pernicieux qui
ne satisfait finalement personne.
G
Denamps
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